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Cyberdémocratie et réseaux sociaux

Cyberdémocratie et réseaux sociaux
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20 janvier 2010

Bibliographie

Livres

Ahmed Dahmani La démocratie à l’épreuve de la société numérique Ed Karthala 2007 368p

Pierre Lévy Cyberdémocratie Ed Odile Jacob Janvier 2002 275p

Marc Guillaume L'empire des réseaux Ed Paris Descartes 1999 157 pages

 

Articles , webographie

 

Sur le site revues.org: , « L’environnement discursif des forums politiques : le cas des forums d’organisations politiques marginales », Études de communication, 30 | 2007, [En ligne], mis en ligne le 01 octobre 2009. URL :

http://edc.revues.org/index510.html. Consulté le 30 janvier 2010.

Sur le site Cairn: Max Crepel  "les folksomies comme support émergent de navigation sociale et de structuration de l'information sur le web" n° 152 2008/6 ; 256pages

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2 décembre 2009

Synthèse

Désormais quel est le rôle des réseaux sociaux? Peuvent-ils amener à un changement politique? Est-ce une démocratie mondialisée?

Les communautés virtuelles permettent à une population locale ou éloignée d'échanger des idées par le biais de posts ou de messages.Certains blogs ou forums empiètent sur la neutralité d'un blog personnel à des fins politiques revendicatives  (1ère note).Il est cependant diffcile de parvenir à un débat démocratique car il faut gérer les litiges des discussions, certains participants ayant parfois recours à la violence orale (2ème note). C'est pourquoi il existe aujourd'hui des "cyber-animateurs" des "modérateurs" au sein des communautés, ayant pour but de réguler l'échange et faire avancer le débat.

Ces cyber-espaces confèrent aux participants la possibilité de se réunir par affinités, opinions politiques, origines. Ce phénomène de regroupement peut être contesté dans le sens où il génère peu de curiosité vers la différence des autres (2ème note). Ainsi, l'on assiste à une polarisation des opinions faisant stagner le débat public. Ce bloquage des idées peut également se traduire par une peopolisation croissante de la politique, c'est-à-dire la mise en avant des traits personnels du candidat, favorisant l'opinion de l'electeur  au profit des idées proposées.

Aujourd'hui, les candidats politiques voient leur indice de popularité augmenter dès lors qu'ils participent à un quelconque réseau social. C'est le cas du candidat iranien  Moussavi, qui compte actuellement 17000 "followers" sur son profil Twitter. Cependant  le blogueur et le membre Facebook détiennent un nouveau pouvoir qui est celui de générer eux-mêmes l'information, ils peuvent ainsi contribuer à la cyber-démocratie. Sur le web, le peuple n'exprime plus seulement son avis mais il prend part à la vie politique.

En revanche, on peut se demander si ceci est vraiment valable pour Facebook. Cette communauté virtuelle a l’avantage d’être répandue au monde entier. On peut y exprimer ses opinions en faisant partie de « groupes ». Mais lorsque le membre est contraint de voir s’afficher des publicités sur sa page, est-il maître de son espace ? De même, quel intérêt y-a-t-il à savoir que tel ami a acheté une place de concert ? C’est pourtant ce que nous propose de savoir la plus gros communauté virtuelle actuelle. Le risque d’un capitalisme portant atteinte à l’intimité des individus est présent. De plus, poster des informations sur sa vie privée peut s’avérer compromettant pour une carrière future, si certains employeurs tombent sur certaines d’entre elles (membre d’un groupe douteux, photos compromettantes etc...). Certains pour y voir un paradoxe –fixer des règles et des conventions dans un espace de liberté pour tous-mais il est tout de même indispensable d’avoir recours à des règles interdisant la création de groupes extrémistes (sur Facebook) ou les rôles assignés à des membres d’un forum pour gérer les litiges. Elles sont la garantie du bon fonctionnement de la démocratie.

Cependant si le fait de faire partie d’une communauté virtuelle porte préjudice à la vie professionnelle de chacun, comment envisager une liberté d’expression et une confiance dans le web ? Les communautés virtuelles se doivent donc de résister aux propositions commerciales ou au filtrage par la censure dans les pays en dicature .C’est à elles qu’appartient le droit de savoir.

En conclusion, la cyber-démocratie n’est possible que si chaque citoyen d’un même pays prend part à se qui se dit et se fait dans les communautés. Cela pose des enjeux politiques : De fait, le président tunisien Ben Ali qui choisit de « démocratiser » internet en le rendant accessible à tous ne pourra pas empêcher l’adhésion de la population à des groupes d’opposition  virtuels. En effet, dénoncer la torture par une vidéo sur You Tube est possible, même si elle ne respecte pas la loi .

De nos jours, force est de constater que les pays tendent de plus en plus vers une communication mondiale et efficace entre les individus. Toutefois, comme le dit Pierre Levy dans son œuvre intitulée Cyberdémocratie , on constate la disparition des petites communautés « aux diverses ambitions culturelles » au profit de communautés gérées par des fortes puissances commerciales.

Courons-nous le risque de voir un jour le web aux mains des opérateurs privés faisant guise de police de l’information ? Bien que nous vivions dans une économie de l’information, il revient toujours à l’individu de défendre ses droits et d’avoir un avis critique sur les informations générées, tous médias et individus confondus.

2 décembre 2009

Note de lecture 1: Internet et la reconfiguration de l'espace public tunisien: le rôle de la diaspora

La recherche que j'ai entrepris est tirée du site revues.org. Cet article est issu de la revue "tic et société". Mon but était de trouver un article soulevant la queqtion de la démocratie au sein des réseaux sociaux . Il a pu m'aider à répondre à la problématique suivante :
Les réseaux sociaux incarnent-ils la  démocratie numérique? Ont-ils un impact sur la vie politique?

Cet article écrit par Romain Lecomte traite de plusieurs thèmes comme la fonction et le rôle attribué ux réseaux sociaux dans le cas de la dictature tunisienne, ainsi que les divisions au sein d'une même opposition. Les enjeux sont les suivants : quel rôle attribuer à un blog, comment organiser la résistance entre cyber-dissidents et opposants classiques.

La cyber-dissidence est organisée par la diaspora tunisienne. Chez plusieurs sites (les "e-magazines") mis en place par des tunisiens expatriés, les articles sont caractérisés par un style satirique  ainsi qu'un langage métaphorique pour éviter la censure (par exemple, l'utilisation d'autres mots pour "Ben Ali"actuel président tunisien) . L'auteur prend l'exemple de l'e-magazine Takriz géré par  Hasni, résidant en France. Le magazine se veut critique mais ne propose pas de réformes.
De plus, on observe une division au sein même de l'opposition entre les cyber-dissidents (une jeunesse dynamique et créative) et l'opposition dite "classique" (plus âgée), celle-ci manquant de diplomatie en se distinguant des "masses ignorantes" (la population tunisienne). Cette divergence de méthode entraîne une divergence des styles polémiques, à savoir l'humour des jeunes cyber-dissidents et le pragmatisme des opposants classiques. On  peut alors se demander si cette division au sein d'une même opposition favorise le bon déroulement de la démocratie. Qu'en est-il des actions pour la rendre possible? En effet, si l'opposition se divise, comment espérer un changement politique?
Il convient cependant d'admettre que pour les deux forces d'opposition, le souci d'améliorer le sort de son pays est essentiel, comme l'affirme Houssein, un blogueur tunisien expatrié au Canada.
Par ailleurs, les politiques ont encore beaucoup de mal à utiliser les forums pour faire parler d'eux, car ils risqueraient de subir des violences de la part des internautes.

L'avantage des cyber-dissidents est leur pouvoir de diffusion à l'étranger par le biais de "coups médiatiques", malgré une faible aura dans la population tunisienne. En effet, les cyber-dissident (notamment expatriés) font eux-mêmes partie d'une élite, internet étant encore minoritaire en tunisie, à la différence des chaînes satellitaires.
En outre, la communauté des blogueurs tunisiens connaît une division dans l'utilisation pré-supposée des blogs. Sami Ben Gharbia accuse certains blogs d'être "politiquement corrects". Le problème est le rôle que doit jouer les réseaux sociaux, et de savoir commment gérer ces espaces de libertés pour tous.
En effet, on assiste à une falsification des dires lorsque les blogs sont instrumentalisés pour défendre la cause d'un militant. Romain Lecomte prend l'exemple de la "note blanche"( crée par Sami 3), subtilisée par des blogueurs à des fins politiques.

Cependant, les conséquences de la diaspora laissent place à un échange de plus en plus vivace entre résidants tunisiens et expatriés. Un engagement commun est en place et s'est étendu àêle à  Facebook, malgré la répression via internet du gouvernement. Désormais la différence entre blogs personnels et blogs publiques est de moins en moins saisissante, car la vie privée se mêle à l'opinion publique.
La blogosphère est aujourd'hui le carrefour de la contestation au service de la vérité.
Enfin, on peut observer que l'activisme des blogueurs a un impact politique pour l'instant inexistant, mais qui influence le mode de penser des citoyens. De plus, en voulant démocratiser l'internet, le gouvernement entend seulement le rendre accessible à tous, mais n'admet pas l'idée d'une contestation politique.
Cependant peu de chances pour que les politiques parviennent à vaincre le vaste web et la polyvalence des blogueurs résistants. Ce n'est pas en pourchassant la liberté qu'on la tue.

Source:
sur le site http://ticetsociete.revues.org/587
Romain Lecomte : "Internet et la reconfiguration de l'espace public tunisien: le rôle de la diaspora" issu de la revue "TIC et société" Vol 3,n°1-2; 2009

2 décembre 2009

Note de lecture 2: Vers l'atomisation de l'espace public?

J'ai trouvé cet article  d'Alice Gracel   sur le blog intitulé "Regards sur le numérique". Il traite de l'utilisation des blogs et de leur impact sur la population et la politique. Je cherchais un article qui faisait l'état critique de la structure des réseaux sociaux.
La problématique de cet article est: Quel est l'efficacité politique des réseaux sociaux et comment l'utiliser à bon escient?

Cass Sunstein  (professeur de droit à Harvard), constate que les blogs regroupent en majorité des personnes ayant des intérêts communs. Il  parle de "polarisation des opinions". Jean-Louis Missika, sociologue des médias, partage ce point de vue en montrant que les blogs, ouvert à tous les publics, sont avant tout crées pour engager un dialogue du blogueur avec  lui-même , aux profit d'un échange avec les autres internautes. Un grave problème selon lui, car la véritable démocratie n'est possible que dans la diversité des propos. Plus: Elle alimente l'écoute et la modération du débat.

C'est pourquoi l'on assiste à des polémiques très conflictuelles au sein de plusieurs forums.
Sherry Turkle, sociologue et psychologue au MIT, justifierait ce phénomène par l'anonymat des internautes s'inventant une cyber-identité, au profit de leur identité réelle.
Un portrait skyzophrène du net  se dessine. Les forums  seraient le carrefour de violences refoulées après divers événements, comme le 11 Septembre.

Il y a également un  problème  de surreprésentation des idées extrémistes à travers le net, espace accueillant toutes les libertés d’opinions. Pour Isabelle Falque Pierrotin, présidente du forum des droits sur Internet,  cet outil est un espace de liberté où chaque idée peut être exprimée sans se soumettre à une quelconque majorité. Patrice Flichy ajoute que le web permet la naissance nouvelles formes démocratiques, que l’ont pourraient qualifier de participatives pour les internautes des communautés virtuelles.

Cependant Sophie Pène, sociologue, ayant analysé la blogosphère durant la campagne présidentielle française, y voit davantage l’envie de consommer la politique que celle de débattre. Aujourd’hui, la personnalité et la tenue d’un homme politique semble plus importer que les détails de son programme.  

Ce phénomène reflète-t-il un désintérêt des citoyens pour la politique en temps que telle ? Les internautes ne sont plus dominés par l’information politique, dorénavant  ils prennent par à sa création grâce, entre autres, aux réseaux sociaux.

Mais le trop plein d’informations ne risque-t-il pas de porter atteinte aux idées de chacun ? Sommes-nous dans l’ère de l’opinion, conséquence d’une peopolisation massive de la politique ?

Source:  Gracel Alice "Vers l'atomisation de l'espace public?" dans le dossier intitulé "le temps de l'hypercitoyen" du blog "Regards sur le numérique" publication le 10 Octobre 20009

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